Autres monuments et sites d’intérêt à Nay
La mairie et les halles
Le premier édifice administratif de Nay, date de l’époque médiévale. En effet, à l’époque de la création des bastides, Nay est l’une des cités les plus influentes du territoire, elle obtient ce statut en 1302. Au cours de cette période, on parle plutôt de Maison Commune (et de Halle-Mairie à l’heure actuelle). C’est un bâtiment multifonctions, qui abrite à la fois, le marché au rez-de-chaussée ; et à l’étage, l’assemblée de jurats et administratifs de l’époque.
Mais c’est aussi le symbole du pouvoir seigneurial, elle se fait le théâtre du rendu de la justice, on y trouve le personnel en charge de régler les affaires publiques, aussi nommé l’auditoire. Ce personnel constitué principalement de Jurats, des notaires en ce temps-là, sert également à en désigner les politiciens.
Dans certaines halles, l’on pouvait même trouver une prison, on ne sait si c’était le cas de Nay, mais cela pourrait expliquer, le souhait au XIXème d’y inclure une caserne de Gendarmerie.
Au début du XIXème siècle, « […] la Place de l’Hôtel de ville est occupée en son milieu par un bâtiment de proportions modestes, servant de mairie et de halle […]» (Bulletin des Amis de Nay et de la Batbielle 1983). En 1830, le Maire de Nay, Jean-Janvier Lussagnet souhaite donner à la ville, un édifice à la hauteur de sa position de chef-lieu du canton, et de centre de l’activité économique locale.
En 1832, l’architecte commandité pour réaliser ce projet, M. Latapie, prévoit l’installation du bâtiment au nord de la place, vouant à la démolition toute une rangée de maisons. De même, en ce qui concerne la taille de cet édifice, ce dernier va suivre l’avis inverse du Conseil des Bâtiments Civils qui recommandait la séparation des trois instances : marché, mairie et gendarmerie. Il va au contraire, appuyer la consolidation de la position de la ville en la dotant d’« une halle d’aussi forte dimensions que possible ; on veillera également à assurer une sortie directe de l’espace couvert sur la Place du Marcadieu ». En 1839, les travaux sont achevés. En 2011-2012, la mairie est restaurée.
L’architecture actuelle de la Mairie, conserve l’esprit des halles médiévales. Avec ses trois grandes arcades sur le bâtiment central, qui s’ouvrent à la fois, sur la Place de la République (à l’avant) et sur la Place de Marcadieu (à l’arrière), ainsi que sur les rues adjacentes. De part et d’autre de cet édifice deux annexes comprenant une arcade obstruée, ainsi qu’une fenêtre à l’étage.
Le rez-de-chaussée accueille donc, les commerçants et leurs étals, pour le grand marché du mardi, ainsi que le samedi matin, répartis entre les trois vaisseaux. La charpente plus ou moins quadrangulaire, a été conservée lors de la reconstruction et plusieurs piliers viennent ponctuer et soutenir, à échelon régulier, l’architecture de l’édifice. A l’entrée (avant), on peut également observer la présence d’une fontaine en pierre.
A l’étage, une terrasse, une salle de réception fermée par de grandes portes vitrées de même structure ; à l’arrière, la salle du conseil municipal. Pour finir, la toiture est surmontée d’une cloche à laquelle on accède par un escalier en bois située au-dessus du marché.
La Minoterie
Les minoteries, moulins industriels, sont apparues au moment de la révolution industrielle.
Construite à Nay en 1830, elle est gérée par Jean-Baptiste Menginette. Un incendie ravage le bâtiment en1890. Les fils Pierre-Victor et Jean-Louis Menginette construisent alors leur propre minoterie qui ressemble à celle d’aujourd’hui.
En 1907, une centrale électrique est construite sur le canal, puis en 1932, un moulin et un silo.
Après la guerre 1914-18, Pierre-Victor Menginette se retrouve seul aux commandes. A sa mort en 1938 Joseph Labernadie, son gendre et associé, fait alliance avec la Société Charles Marsan qui possède un déjà une minoterie du même style à Pau. Charles Marsan rachète la minoterie de Nay en 1950, le personnel et les infrastructures de Pau et de Nay sont réunis
La production s’arrête à Nay en 1968. La Minoterie de Nay tombe dans l’oubli durant quinze ans.
En 1997, l’artiste iranien Chahab achète et restaure la Minoterie, un chantier international de jeunes ont permis l’ouverture au public et le lancement de la première manifestation en juillet 2001.
La minoterie offre maintenant 370 m2 d’exposition dédiée à des expositions d’artistes internationaux et aux oeuvres de l’artothèque exposées pour être louées. L’association Nayart gère cet espace d’art contemporain.
Nayart – La Minoterie – 22 chemin de la Minoterie – 64800 NAY – www.nayart.com
L’atelier de sonnailles Daban
Les sonnailles sont inscrites dans la tradition pastorale du Béarn depuis le XVIIème siècle. La marche des troupeaux se fait toujours sous le tempo des sonnailles qui permettent de donner le pas pendant la transhumance. Les éleveurs ont cheminé à travers les plaines et les montagnes ; leur passage a facilité les échanges culturels et marchands.
Ils ont contribué également à tracer les routes actuelles. Même si on utilise aujourd’hui des bétaillères, beaucoup d’éleveurs transitent encore de nos jours avec leur bétail, à pieds, sur les chemins et routes des vallées. Ils conduisent les animaux (vaches, brebis, chevaux) en haute montagne en période estive principalement pour soulager leurs exploitations relativement restreintes en herbage.
La famille Daban fabrique des sonnailles depuis environ 330 ans, l’ancêtre de la famille étant né en 1639. La maison Daban a été fondée en 1795 à Nay par Jean-Bernard Daban. Deux cents ans plus tard, son petit-fils à la cinquième génération, devient le seul authentique fabricant de sonnailles de Collioure à Hendaye.
Sonnailles Daban – 24 rue des Pyrénées – 64800 NAY / Atelier & boutique : ZA Samadet – 64800 BOURDETTES – www.daban.fr
Le Musée du Béret
Le Musée du Béret, retrace l’histoire de ce célèbre couvre-chef de laine feutrée, mais aussi l’évolution de sa fabrication au travers des machines en fonctionnement, des photos d’époques et de témoignages vidéo. Le fait qu’il soit situé sur le lieu même de l’ancienne entreprise et de la maison familiale est d’autant plus valorisant pour l’histoire de la ville de Nay. C’est en 1995 que le projet d’un Musée du Béret voit le jour, il ouvrira ses portes en août 1996. Sa création est à l’initiative privée de Jean Olibet, encore PDG de la société Blancq-Olibet à l’époque.
La famille Blancq-Olibet avait réussi à s’implanter dans l’histoire du textile et de la création de bérets de qualité, dans la plaine de Nay. C’est une manufacture importante du territoire, grâce au nombre conséquent, du personnel qu’elle employait (environ 300 employés au plus fort de la production) et aussi par cet esprit familial d’engager les enfants des employés afin de perpétuer le savoir-faire local.
Il va de soi que, la création du musée apporte aussi une certaine notoriété à la marque, et c’est une bonne publicité pour l’entreprise. Il a la double fonction de : rendre hommage à l’histoire de l’entreprise et à celle d’une famille de fabricants de bérets depuis cinq générations. Mais c’est aussi l’histoire de plusieurs familles liées à une entreprise et à un patrimoine régional artisanal bien vivant.
Musée du béret – Place Saint Roch – 64800 NAY – www.museeduberet.com
La teinturerie Lepère
Alfred Lepère, chimiste d’origine belge, arrive à Nay en 1920 et commence sa carrière dans les ateliers Berchon. Celui-ci lui propose de bâtir une teinturerie industrielle sur un terrain proche de l’usine afin de pourvoir aux besoins grandissant de ses ateliers de confection. C’est ainsi que l’aventure commence en 1921 et qu’elle continue aujourd’hui encore avec Edouard et Bertrand Lepère, petit-fils du fondateur. La Teinturerie travaille aujourd’hui aussi bien pour la haute couture que pour le linge basque, en passant par le textile à usage médical. Une autre activité de qualité a vue le jour avec le tricotage de maillots de sport. La marque Oursport est aujourd’hui une référence, notamment dans le monde du rugby.
Magasin d’usine à découvrir.
Lepère Oursport – 1 cours Pasteur – 64800 NAY – www.le-polo-de-rugby.com
La Manufacture Royale de Bonnets à la Turque
Fondée à la fin du XVIIIe siècle par les frères Poey, négociants d’Oloron, cette première usine historique de Nay fabriquait les fameux fez ou chéchias portés par les musulmans dans tout le Proche Orient et le Maghreb.
Une autre manufacture royale existait également à Marseille, grand port ouvert sur la Méditerranée et l’Orient. Il semblerait que ce soit la qualité de la main d’œuvre ouvrière sur la laine feutrée qui ait incité les Poey à s’installer à Nay.
Aujourd’hui transformée en école (Ecole du Fronton), la Manufacture conserve encore une partie de sa façade monumentale sur la rue des Pyrénées et son plan caractéristique.
Le fronton
Construit en 1937, ce beau fronton construit sur la promenade ombragée des bords du Gave, représente tout un pan d’histoire ouvrière de Nay.
Entre 1911 et 1936, de nombreux mouvements ouvriers éclatent pour la revalorisation des salaires, la réduction de la durée du travail et l’obtention de meilleures conditions dans les ateliers aussi bien du textile que du meuble.
Le conflit se durcit jusqu’à un lock out historique de juillet 1937 à juin 1938 avec la fermeture des cinq plus grosses usines. Afin d’offrir du travail aux ouvriers, la municipalité décide la construction de ce fronton.
Les canaux
Composante essentielle du paysage de la Batbielle, les canaux prennent leur origine, dans la plupart des cas, au Moyen-Age et servaient à la fois de canaux d’irrigation et surtout de forces motrices pour les moulins et martinets.
Si ces derniers ont disparus pour beaucoup du paysage, des témoignages d’un patrimoine plus récent ponctuent leur cours paisible.
Ces canaux vont jouer ainsi un rôle primordial dans la construction de l’industrie nayaise au début du XIXe siècle car ils constitueront la force motrice indispensable aux turbines et autres machines.
Le lavoir
Le développement de l’hygiène va de pair avec la construction de lavoirs et de fontaines dans tous les villages et toutes les villes de France.
Nay n’est pas en reste avec la construction entre 1835 et 1923 de plusieurs lavoirs dont seulement un est conservé (et restauré) dans son intégralité. Il s’agit du lavoir dit du Pont de la Magesque ou de Claracq qui se trouve juste à la sortie du pont actuel près du Gave. Il est alimenté par le canal de Bayencq et pouvait abriter une dizaine de lavandières. Il comporte un grand bassin rectangulaire avec ses grandes dalles de labasse où l’on battait le linge. Il est un des plus récents de Nay puisqu’il ne fut construit qu’en 1923.
MAIRIE DE NAY
Place de la République · 64800 NAY · CS 70034
Tél. +33 (0)5 59 61 90 30
Contacter la mairie de Nay
Ouverture au public
Les lundis, mercredis et vendredis
de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
Les mardis et jeudis
de 8h00 à 12h00